Romano et moi de Jean-Paul Cathala aux éditions
Avant-Quart. Interprédé par Nicolas Duplot (Théâtre des Bords de Saône
Une fois n'est pas coutume c'est d'une pièce dont
je vais vous parler aujourd'hui. Une représentation à laquelle j'ai assisté le
vendredi 22 janvier à Bourg en Bresse.
A quoi tient la vie, à une rencontre, à un carnet
de notes. Le narrateur (le comédien) se souvient qu’à l’âge de neuf ans il est
appelé par son père. C’est plus mort que vif qu’il se rend à son invitation,
les genoux jouant des castagnettes. Il sait ce qui l’attend, son père vient de
découvrir son bulletin scolaire, un carnet à faire blêmir le cancre le plus
endurci. La dispute est violente. Enfermé à double tours dans sa chambre, il
décide de s'évader par la fenêtre. Il noue entre eux des draps, des chemises,
en fait une corde Le jeune garçon calcule mal son coup. Arrivé à mi parcours,
plus de corde. Il décide de sauter mais l’atterrissage est rude. Une vive
douleur lui vrille la cheville. « Sec comme un caillou, fier comme le
tigre" (telle est sa devise) Il parvient tout de même à se traîner jusqu’à
un saule pleureur où il fait la rencontre de Romano, un garçon de son âge à la
peau sombre.
Le jeune garçon s’évanouit et se réveille dans un
campement installé dans une clairière. La famille de son nouvel ami l’a soigné,
a prévenu ses parents. Le médecin a conseillé au père du narrateur de le
laisser au camp le temps des vacances. Le soir à la veillée il va
découvrir la vie des roms, ce peuple fier, gai et généreux, ses légendes,
son histoire marquées par le nomadisme et la persécution. Ces histoires contées
à la veillée vont le renforcer dans son désir de devenir comédien et d’aller à
la rencontre des gens pour leur faire connaître ce peuple.
Romano et moi est un superbe texte à la fois drôle, émouvant,
plein de sensibilité. Il nous présente un peuple méconnu, stigmatisé par les
clichés. J’ai eu la chance d’assister à une représentation de ce texte,
interprété par Nicolas Duplot du Théâtre des bords de Saône. Ce fut un moment
plein de poésie, une heure hors du temps. Le comédien prend son public et ne le
lâche plus du début à la fin. Il y avait dans le public, des enfants, leurs
parents, leurs grands-parents et tous ont été captivés. La mise en scène à la
fois simple et inventive sert à merveille ce très beau texte. Si ce spectacle
passe près de chez vous je vous invite à vous y rendre, vous passerez un
excellent moment, foi de hibou.
Merci Denis pour ton regard sur mon travail, pour ton amour des mots, pour ta critique qui me va droit au coeur et me donne quelques frissons... continue avec cette même fougue, avec cette même verve et avec ce même enthousiasme qui émane de toi à 300 % et plus encore... Merci ! Nicolas
RépondreSupprimerah, les hiboux sortent la nuit, ce sont des animaux sensibles et doux, mais aussi tenaces et critiques. merci pour ce moment étonnant tellement actuel !
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