La solitude du pianiste de Catherine
Rolland aux éditions Les Passionnés de Bouquins
Yann
Kassowicz est un pianiste de renommée mondiale. Il y a quatre ans, il a perdu
sa femme dans le crash d’un avion en Afrique. Veuf inconsolable, il continue à
vivre tant bien que mal assurant ses concerts presque en pilote automatique. S’il
continue à vivre, c’est pour ses deux enfants, Nathan et Sarah.
Matthias
est le frère aîné de Yann. Fraîchement divorcé, il est venu s’installer chez
son frère chez qui il reçoit ses deux enfants. La cohabitation arrange tout le
monde.
Hannah est
jeune interne à l’hôpital de Lyon. Issue d’une famille nombreuse et aimante,
elle se sent bien seule dans la grande ville. C’est pourquoi elle accepte la
proposition du fils d’une vieille dame : un logement en échange d’une
présence auprès de l’invalide.
Alors qu’il
conduit sa nièce à l’hôpital pour des points de suture, Yann va faire la
connaissance d’Hannah. Yann est dans une période difficile de sa vie. Il souffre
de maux de tête quasi permanents qui occasionnent vertiges et malaises. Hannah
lui conseille de passer un scanner mais le virtuose refuse catégoriquement.
Sous le charme du pianiste la jeune médecin va tout faire pour le revoir.
Que cachent
ces maux de têtes et surtout le refus de Yann de se faire examiner ? La
nièce de Yann pense avoir reconnu sa tante décédée à l’hôpital. Quel terrible
secret met la famille de Yann au bord du gouffre. Pourtant il va devoir faire
un choix soit révéler son secret et mettre toute sa famille en danger, soit se
taire et risquer de la perdre par le mensonge et sa propre mort.
Catherine
Rolland nous offre avec La solitude du pianiste une intrigue particulièrement
bien ficelée. Une fois commencé on ne peut que dévorer ce roman pour que nous
soit révélé le dramatique secret qui mine cette famille. L’amour entre les deux
frères, l’idylle naissante entre Yann et Hannah parviendront-ils à faire
prendre à Yann la bonne décision ? La plume vive et pleine de verve de
Catherine Rolland, ses dialogues ciselés, une galerie de personnages tous plus attachants les uns que les autres, nous plongent dans cette histoire et
on se laisse faire avec grand plaisir. Je ne peux que vous conseiller cet
excellent roman. Les vacances d’été arrivent à grand pas, faites-lui une petite
place dans votre valise.
« Au commencement, il y avait les notes.
Des sons indistincts, insuffisants
les uns aux autres, discordants, même, pour qui les associait sans inspiration.
Au commencement, il y avait les
notes, et Dieu, dans Son Infinie sagesse, vit qu’il y avait quelque chose à
tirer de ça.
A cette époque, qui n’était pour
dire vrai pas tout à fait le commencement, Dieu avait déjà pas mal travaillé.
Il avait créé le Verbe et la Lumière, la Terre, le Ciel et les Océans, les
animaux qui nagent et ceux qui volent.
Il avait créé l’homme et la femme, et il leur avait construit le jardin d’Eden.
Et puis il y avait eu cette
désolante affaire de la pomme. A la réunion de copropriété suivante, Dieu
essuya les sarcasmes de Lucifer, qui n’en
manquait jamais une pour être désagréable. Il revint au Ciel très
contrarié, balança un ou deux éclairs sur le pommier sans en tirer tellement d’apaisement.
Alors il flanqua dehors l’homme et
la femme, et juste après, il créa les notes.
Et parce que le coup du pommier Lui
avait sérieusement entamé le moral, parce qu’il fallait qu’Il se requinque et
que dans le fond Il était Dieu et omnipotent, dans la foulée, Il créa Schubert.
Et Il vit que cela était bon. »
Voici le lien vers le site de Catherine Rolland : http://www.catherine-rolland-ecrivain.ch
Voici le lien vers le site de Catherine Rolland : http://www.catherine-rolland-ecrivain.ch
Voici ce qu'en pense La Muse des Gones : https://lamusedesgones.com/2016/05/26/catherine-rolland-la-solitude-du-pianiste/
Une romancière vivant en Suisse? Je m'en vais voir ça de plus près. Sans compter que la musique me paraît un thème intéressant pour la musique... Vous m'avez rendu curieux! Merci pour le tuyau!
RépondreSupprimer