samedi 24 mai 2014

Yellow birds



Yellow birds de Kevin Powers aux éditions Stock



   Bartle, jeune homme en quête de repères n'a pas de perspectives d'avenir, bien décidé à changer les choses il quitte le domicile familial contre l'avis de sa mère pour s'engager dans l'armée. Il y trouve un monde rassurant, un monde où il n'a pas de décision à prendre, pas de choix à faire. Il se lie d'amitié avec Murph, un garçon un peu plus jeune que lui.


   Très vite les choses tournent au vinaigre quand les deux jeunes comprennent qu'ils vont partir faire la guerre en Irak. Lors d'une soirée organisée avec les familles juste avant le départ, Bartle  fait l'erreur de promettre à la mère de Murph qu'il ramènera son fils vivant d'Irak. Nous découvrons alors l'enfer des champs de batailles avec leurs massacres, leurs exactions d'un côté comme de l'autre.


  Ce roman poignant alterne les scènes de guerre parfois à la limite du soutenables et les conséquences que le conflit a eu sur la vie de Bartle, un roman qui dénonce l'absurdité de la guerre. La guerre décrite comme un personnage ayant sa volonté propre. " La guerre prendrait ce qu'elle pourrait . Elle était patiente. Elle n'avait que faire des objectifs , des frontières. Elle se fichait de savoir si vous étiez aimé ou non . La guerre s'introduisit dans mes rêves cet été là, et me révéla son seul et unique but : continuer, tout simplement continuer. Et je savais qu'elle irait jusqu'au bout." Les soldats y sont décrits comme des morts en sursis qui ne se sentent vivants que lorsqu'ils voient tomber un camarade, ils ne se sentent vivants qu'en réaction à la mort qui frappe à côté d'eux. Ceux qui en reviennent ne sont plus que des coquilles vides seulement animées par la force de l'habitude et qui vivent dans le cauchemar de leur souvenir. Un très beau roman, très émouvant, perturbant.





1 commentaire: