L’homme qui voulait aimer sa femme d’Hervé Pouzoullic aux éditions Anne Carrière
Dans Le bigorneau fait la roue, nous avions découvert le personnage de Marc, étudiant à Sciences Po. Peu passionné par ses études, il n’a qu’une idée en tête : trouver le grand amour. Ne parvenant pas à faire durer la passion plus de quelques jours, il interroge son entourage. Son enquête le conduit à la conclusion suivante : le ciment du couple est l’incompréhension. Fort de cette certitude il décide de mener ses recherches à l’étranger. C’est ainsi qu’il rencontre Vasilissa, jeune femme russe. Le bigorneau fait la roue a été publié aux éditions Anne Carrière en mars 2016.
Voici le lien vers ma chronique : http://leslecturesduhibou.blogspot.com/2016/11/le-bigorneau-fait-la-roue.html
Dans L’homme qui voulait aimer sa femme, nous retrouvons Marc et Vasilissa dix ans après. La famille s’est agrandie. Le couple a deux enfants et même un chien. Mais qu’en est-il de leur passion ? Le moins que l’on puisse dire est qu’elle a pris un coup dans l’aile. La vie du couple s’est installée dans un ronron qui désespère Marc. Comment faire revivre la fougue essorée par la quotidien ? Marc semble avoir trouvé la solution.
Il ne voit qu’une solution. Écrire un livre sur sa femme, sur son amour et le faire publier. Tel l’évangéliste dont il porte le prénom , il va prêcher la bonne parole. Crier au monde entier sa passion pour Vasilissa. Il se consacre corps et âme à sa tâche. Mais à trop vouloir mettre sur un piédestal ses sentiments et son histoire d’amour avec la jeune russe, ne passe-t-il pas à côté de l’essentiel ? La sacralisation de leur idylle l’empêche de remettre en question leur vie de couple et l’éloigne de plus en plus de Vasilissa.
« J’allais écrire un livre sur Vasilissa ! Sur notre rencontre. Et le lui offrir. J’allais me plonger dans la source même de notre amour. Retrouver l’émerveillement de son sourire sur la place Rouge. Me remémorer notre première nuit dans son appartement moscovite, dans son canapé bleu où nous ne faisions qu’un. Je volerais à ces instants leur perfection originelle. Je nous griserais de rêverie et prolongerais l’extase. Je lui offrirais le tout. Ce serait plus qu’une lettre, plus qu’un poème, plus qu’une déclaration d’amour, ce serait un engagement. Un témoignage. Un philtre de jouvence. J’imaginerais des secondes qui durent un siècle. Je projetterais notre passé dans le futur et tiendrais l’avenir en laisse. Je lui offrirais ma contemplation. Mon admiration. Mon amour. »
J’ai retrouvé avec grand plaisir la plume d’Hervé Pouzoullic. Ce roman au style fluide, plein de verve et d’autodérision se lit d’une traite. L’humour permanent, les nombreux rebondissements font de cette histoire un livre idéal pour votre été. N’hésitez pas à le mettre dans votre valise, vous passerez de très bons moments.
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