mercredi 16 avril 2014

La blancheur qu'on croyait éternelle




La blancheur qu'on croyait éternelle de Virginie Carton aux éditions Stock


   Lucien est pédiatre, célibataire, il approche de la quarantaine. Il n' pas d'amis, n'en n'a jamais eu ou alors pas longtemps. Il a une passion pour Jean-Louis Trintignant. Passion qui le pousse à prendre le chemin de Deauville à bord d'une Ford Mustang de location en souvenir du film Un homme et une femme de Claude Lelouch.

 
  "Lucien filait sur l'autoroute , la musique de Francis Lai dans l'habitacle, alors que les plaines fuyaient à toute allure, cédant peu à peu la place aux vallons blancs. Il était comme un enfant, comme un fou, roulant vers un rêve, au milieu d'un rêve."



    Mathilde est vendeuse en chocolaterie, comme Lucien elle n'a que très peu d'amis, elle a du mal à se remettre de sa séparation d'avec Julien qui pourtant commence à dater. Toute petite elle a été marquée par la mort de Romy Schneider et en a conçu une véritable passion pour l'actrice. Mathilde est sans arrêt harcelée par sa mère qui lui reproche d'être  encore célibataire et que son métier ne corresponde pas au poste auquel elle pourrait prétendre suite à de brillantes études. Sa mère ne cesse de la rabaisser.


   " Jamais elle ne lui avait dit, à elle, qu'elle était une brillante enfant. La replonger dans ses douleurs de petite fille, c'était non seulement  la maintenir dans ce rôle, mais aussi refuser de lui reconnaître  le chemin parcouru et son son éventuelle légitimité à devenir mère à son tour."


  Le destin de ces deux êtres décalés par rapport à leur époque vont se croiser à plusieurs reprises. Ils habitent sans le savoir dans le même immeuble.

 
Les personnages de Mathilde et Lucien sont très attachants car ils rappellent à chacun d'entre nous une part de nous mêmes. Nous avons tous en nous le même désir que Mathilde, imitant Romy Schneider, qu'on nous laisse tranquille, de vivre dans notre bulle avec nos passions sans se laisser aller au diktat de la mode. Nous aussi comme Lucien nous pouvons avoir envie sur un coup de tête de prendre la route pour Deauville avec dans les oreilles les musiques qui ont bercé notre adolescence même si l'on sait qu'il ne reste pas grand chose de Deauville sans Trintignant.

 

2 commentaires:

  1. Il est vrai que ces deux personnages sont vraiment très attachants et l'histoire toute simple est joliment racontée !

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    1. Merci pour votre retour et bon week-end de Pâques à vous!

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