Le bain et la douche froide de Mélanie Richoz aux éditions Slatkine
Autant le dire tout de suite, je n'ai jamais été très attiré par les nouvelles. Étant tombé sous le charme de la plume de Mélanie Richoz avec ses romans Mue et Tourterelle, je me suis décidé à franchir le pas. Je pensais ne pas avoir le temps de me plonger dans une histoire, de m'attacher à des personnages, avec ces textes courts. Que je me trompais!!! Avec ces 24 nouvelles, autant de portraits, Mélanie Richoz m'a remis les idées en place et de quelle façon!
L'auteur nous fait découvrir une galerie de personnages, de la petite fille, à l'écrivain, en passant par la thérapeute, la femme amoureuse. Des personnages essentiellement féminins qui sont plongés dans le bain de leurs vies. Des vies qui passent tant bien que mal et qui vont se trouver bouleversées par un événement, une prise de conscience, douloureuse, souvent cruelle, violente. Les thèmes tels que l'inceste, l'homosexualité, le manque d'amour...
A l'image de Cindy dans sa rédaction dans la nouvelle d'ouverture Mademoiselle Jupenlair, Mélanie Richoz écrit pour comprendre la vie, elle la dissèque au scalpel, elle va à l'essentiel. C'est juste, c'est précis, ça bouleverse, ça fait mal.
"J'en avais déduit qu'on pouvait tout écrire, que rien n'était ni juste, ni faux ; qu'écrire permettait de dire les choses sans vraiment les dire, de les déguiser. Pour s'en distancer. Pour comprendre.
Pour passer outre."
Mélanie Richoz nous décrit la vie. Ce bain dans lequel nous sommes tous plongés. Ce bain, eau stagnante dans laquelle nos compromissions, nos petites défaites du quotidien, nos douleurs, nos peines mais aussi nos joies, nos espoirs, se heurtent, entrent en collision. Dans ce bouillon de culture, les réactions chimiques s'enchaînent, l'eau stagnante devient effervescente, elle bouillonne jusqu'à se transformer en jet : la douche froide de la prise de conscience, de la réaction violente à tout ce qui s'est accumulé dans la baignoire de nos vies. De sa plume directe, concise, précise, chirurgicale, Mélanie Richoz fouille dans nos entrailles pour aller frapper directement au coeur. Une écriture où l'économie de mots rend ceux-ci encore plus efficaces, plus puissants. Finalement que c'est bon l'économie.
" J'étais amoureuse pourtant. J'ignore pourquoi, et j'ignore ce qui m'avait plu chez toi, mais j'étais amoureuse. Pour la première fois de ma vie, j'avais envie d'une main dans la mienne.
Je crois même avoir été heureuse. De temps en temps. Pas au début, parce que c'était difficile. Pas pendant, parce que nous nous bagarrions. Pas à la fin, parce que c'était douloureux. Mais entre. Entre le début, le pendant et la fin, dans les éphémères réconciliations physiques des amours débutantes et des passions chaotiques. C'était tellement bon de se perdre, et de se retrouver
en se perdant en l'autre."
A l'image de Cindy dans sa rédaction dans la nouvelle d'ouverture Mademoiselle Jupenlair, Mélanie Richoz écrit pour comprendre la vie, elle la dissèque au scalpel, elle va à l'essentiel. C'est juste, c'est précis, ça bouleverse, ça fait mal.
"J'en avais déduit qu'on pouvait tout écrire, que rien n'était ni juste, ni faux ; qu'écrire permettait de dire les choses sans vraiment les dire, de les déguiser. Pour s'en distancer. Pour comprendre.
Pour passer outre."
Mélanie Richoz nous décrit la vie. Ce bain dans lequel nous sommes tous plongés. Ce bain, eau stagnante dans laquelle nos compromissions, nos petites défaites du quotidien, nos douleurs, nos peines mais aussi nos joies, nos espoirs, se heurtent, entrent en collision. Dans ce bouillon de culture, les réactions chimiques s'enchaînent, l'eau stagnante devient effervescente, elle bouillonne jusqu'à se transformer en jet : la douche froide de la prise de conscience, de la réaction violente à tout ce qui s'est accumulé dans la baignoire de nos vies. De sa plume directe, concise, précise, chirurgicale, Mélanie Richoz fouille dans nos entrailles pour aller frapper directement au coeur. Une écriture où l'économie de mots rend ceux-ci encore plus efficaces, plus puissants. Finalement que c'est bon l'économie.
" J'étais amoureuse pourtant. J'ignore pourquoi, et j'ignore ce qui m'avait plu chez toi, mais j'étais amoureuse. Pour la première fois de ma vie, j'avais envie d'une main dans la mienne.
Je crois même avoir été heureuse. De temps en temps. Pas au début, parce que c'était difficile. Pas pendant, parce que nous nous bagarrions. Pas à la fin, parce que c'était douloureux. Mais entre. Entre le début, le pendant et la fin, dans les éphémères réconciliations physiques des amours débutantes et des passions chaotiques. C'était tellement bon de se perdre, et de se retrouver
en se perdant en l'autre."
Pas trop mon style les nouvelles, mais pourquoi pas me lancer un jour. En tout cas, ton avis est tentant ;)
RépondreSupprimerL'économie de mots fait partie de l'art de la nouvelle.
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