samedi 19 septembre 2015

Avec lui



Avec lui. de Nathalie Poitout chez Alma éditeur (Rentrée littéraire 2015)





   "Paul aime Marie", "Marie aime Paul", les titres des premiers sous-chapitre sont clairs, ne trompent personne. C'est bien d'une histoire d'amour dont il va s'agir. Une histoire d'amour décortiquée de la rencontre à sa fin annoncée, inévitable.

     Nathalie Poitout fait se succéder les points de vue des deux protagonistes, leur façon d'aimer l'autre, comment ils voient leur rencontre, l'évolution de leur relation.

     Marie est une amoureuse de l'amour. Elle est conditionnée par les contes de fées qu'elle lisait enfant. Elle ne semble voir que le beau dans l'autre. Les parts d'ombre de Paul, elle ne les voit pas ou ne veut pas les voir du moins dans un premier temps. Quand enfin elle les remarque, elle pense que son amour peut les atténuer, les dissoudre.

   Quand il rencontre Marie, Paul tombe sous le charme. Mais l'homme traîne de lourds bagages. Divorcé il est visiblement toujours amoureux de son ex-femme qui pourtant lui pourrit la vie. Petit à petit il en vient à comparer les deux femmes et rarement à l'avantage de Marie.

   Avec lui est l'autopsie d'un couple. Le style est froid, les phrases courtes. Si elles disent bien la confusion des sentiments, les questionnements des personnages, elles manquent d'émotion. Elles tiennent plus de la démonstration scientifique.  Au début du livre on se prend au jeu mais on se lasse vite de ce style a minima. J'aurais aimé, pour ma part un peu plus de souffle et d'émotion dans le texte. Le thème de l'analyse de la vie d'un couple est banal mais intéressant et aurait mérité un meilleur traitement. En bref pour moi Avec lui est un roman raté. Peut-être suis-je passé à côté de quelque chose, mais si c'est le cas, je ne vois pas quoi. Une chronique courte et froide pour un roman qu'il l'est tout autant.



1 commentaire:

  1. c'est désolant, ma!s ça arrive,
    les livres, comme les gens, comme les choses,
    décevant, vain, inutile, mais pas encore nuisible.
    Merci de cette chronique douce amère.

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