Le bruit de la douche de David Desgouilles : un roman, un auteur, des questions
Hier je vous parlais du roman Le bruit de la douche. Aujourd'hui son auteur, David Desgouilles a accepté de répondre à quelques questions. Un grand merci à lui pour son temps et sa gentillesse.
LLH : Pouvez-vous vous présenter en quelques phrases, nous résumer votre parcours ?
DD : Au niveau professionnel, je suis attaché d'administration dans l'Education nationale. J'ai fait de la politique, très longtemps, dans la mouvance gaulliste et souverainiste, derrière Philippe Séguin et Jean-Pierre Chevènement, notamment. En 2006, j'ai ouvert un blog qui a été repéré par Marianne et Causeur. J'ai été blogueur associé du premier pendant trois ans et je suis chroniqueur chez le second depuis six ans. C'est grâce à Causeur que j'ai rencontré des gens qui m'ont convaincu que je pouvais passer à une étape supérieure.
LLH : Comment vous est venue l'idée de départ de ce roman ?
DD : Je souhaitais écrire un roman de politique-fiction. Au départ, je réfléchissait à une idée tournée vers 2017 mais j'avais la crainte que ma fiction soit sans cesse rattrapée par la réalité. C'est alors que dans une discussion avec des collègues de travail, l'un deux a lancé l'idée : "et si tu faisais une fiction en arrière ? Par exemple, pas d'affaire du Sofitel ! " Et la lumière a jailli.
LLH : Votre vision de la politique semble assez désenchantée ce qui, au vu des taux d'abstention aux élections semble être un sentiment assez partagé. Une pratique de la politique dans laquelle l'ego serait mis de côté vous semble-t-elle possible aujourd'hui ?
DD : Aujourd'hui, c'est le mot. En ce jour de vote en Grèce, Alexis Tsipras démontre qu'on peut faire de la Politique, la vraie. Ce ne sont pas tant les égos qui me gênent. Mon héroïne ne se prend quand même pas pour le quart d'une boîte d'allumettes, et c'est évidemment volontaire. C'est davantage la certitude que la politique française est devenue un théâtre d'ombres, où de mauvais acteurs font semblant, à grand renfort de com'. Alors oui il y a sans doute une Myotte quelque part qui renversera la table. De toute façon, si on veut sauver la Démocratie, il n'y a pas d'autre choix.
LLH : Votre roman a-t-il suscité des réactions du monde politique que vous égratignez ?
DD : Pour l'instant, je n'ai pas d'information à cet égard. Cela doit être dû au fait que les personnalités politiques contemporaines lisent peu de romans. Mais cela viendra peut-être.
LLH : Avez-vous un nouveau roman en cours et si oui, a-t-il encore pour décor la politique ?
DD : Je n'ai pas de roman en cours. Mais je veux trouver l'idée du prochain. Vite. Peut-être y aura-t-il encore la politique en toile de fond, peut-être pas autant, peut-être pas du tout. Je n'en sais encore rien. Ce que je sais, en revanche, c'est que j'ai pris goût à raconter des histoires. Je ne pourrai plus m'en passer.
Encore une fois, un grand merci à David Desgouilles pour son temps et sa gentillesse. Vous trouverez un lien pour accéder à la chronique du roman de David, Le bruit de la douche ici .
Encore une fois, un grand merci à David Desgouilles pour son temps et sa gentillesse. Vous trouverez un lien pour accéder à la chronique du roman de David, Le bruit de la douche ici .
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire