Le souffle de Denis Strulevitch
Marrisson aux éditions Félicia-France Doumayrenc (à paraître le 25 août)
« J’ai grandi dans une grande bibliothèque
inaccessible. Elle occupait tout un pan de mur dans un grand
salon-salle-à-manger. Je n’ai pas vu comment tous les livres qui la composaient
étaient arrivés là. C’était une donnée de mon paysage et je voyais de temps à
autre, l’un de mes parents piocher avec une apparente détermination un de ces
ouvrages et assistais alors à la subite transformation d’un visage familier,
qui prend tout d’un coup cet air figé et fermé que seule donne l’intense
concentration de la lecture. »
Très tôt au
contact des livres, Denis Strulevitch-Marrisson s’est passionné pour cet objet
de connaissance, ce véhicule du voyage immobile, cet outil indispensable à la
compréhension du monde, de l’homme, de l’autre.
Jeune homme
il s’est passionné pour Le Grand Jeu, cette revue créée par les 4 phrères :
René Daumal, Roger-Gilbert Lecomte, Roger Vailland et Robert Meyrat,
initiateurs d’un mouvement : Le Simplisme. Leur but était de retrouver « la
simplicité de l’enfance et ses possibilités de connaissance intuitives et
spontanées. ». L’auteur ne retrouvant pas cet esprit révolutionnaire, cette
aspiration à la liberté dans les revues actuelles avait alors décidé de créer une
revue inspirée du Grand Jeu. Cette revue aurait pour nom : Le Souffle.
Ce sont les
articles écrits pour cette revue, jamais publiée, que l’auteur nous présente
ici. Des textes courts, des aphorismes, portés pas cet esprit de liberté. J’y
ai découvert une plume exigeante, pleine de souffle, de poésie. Des textes à
savourer lentement, sur lesquels revenir à l’envi.
« Avec qui parler quand personne n’a plus rien
à dire ?
C’est comme si les mots avaient pris la fuite.
À écouter la rumeur, on n’entend pas ce que l’on aimerait entendre, un
petit air familier un peu mélancolique et tendre à la fois.
À s’être réfugié dans son chacun pour soi on a perdu quelque chose. On
croyait trouver le confort et la tranquillité dans cette proximité avec soi-même.
Après tout, qui mieux que moi serait capable de me comprendre et me sécuriser
dans une vraie intimité complice ?
On a perdu quelque chose qui pourrait bien être essentiel. »
Un très bel article qui laisse entendre une belle lecture! Merci
RépondreSupprimerCe livre a l'air d'avoir une démarche intéressante.
RépondreSupprimerUn texte qui me donne envie certaine
RépondreSupprimerDe poursuivre... Le souffle.
superbe chronique, merci Denis pour ton souffle poétique
RépondreSupprimersuperbe chronique, merci Denis pour ton souffle poétique
RépondreSupprimersuperbe chronique, merci Denis pour ton souffle poétique
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