Phobie de Fanny Vandermeersch aux
éditions Le Muscadier
Au
primaire, tout va bien pour Sophia. Élève brillante, elle occupe la tête de
classe. Elle n’a même pas besoin de travailler, elle retient tout dès la
première écoute. Tout n’est qu’une formalité. Ses parents sont fiers d’elle.
A l’entrée
au collège, les choses se compliquent. Sophia a du mal à s’adapter. Elle n’a
plus affaire à un professeur unique, elle a besoin de plus travailler. C’était
si simple avant. Sophia ne sait pas travailler, elle ne l’a jamais fait. De 19
, ses notes passent à 15 et ça, Sophia a du mal à l’accepter. Elle n’a jamais eu
de notes aussi basses. Que vont penser ses parents. Sophia n’ose plus leur montrer
ses bulletins, de plus la situation est un peu tendue à la maison, ses parents se
disputent. Elle ne va pas leur imposer cette honte.
« Troisième. Je suis troisième ! C’est
écrit sur le bulletin trimestriel que je viens de recevoir.
Il y a une erreur quelque part. D’abord,
j’ai cru que ce n’était pas le mien, une autre élève porte le même nom que moi.
Mais non, c’était bien mon prénom.
Ou bien, ils s’étaient trompés dans
les notes. J’ai passé près de deux heures à rechercher toutes mes évaluations
et à comparer les notes inscrites sur les feuilles avec celles tapées sur le
bulletin.
Tout correspondait… »
A tout cela
s’ajoute les fâcheries avec les anciennes meilleures amies. Sophia devient
mutique en cours, ne répond pas quand on l’interroge, ne parvient pas à
prononcer un mot quand elle doit faire un exposé. Vient la moquerie.
Aller au
collège devient de plus en plus difficile. Sophia y enchaîne les malaises. Elle
est de plus en plus souvent malade. Il faut trouver une solution, cette
situation ne peut pas durer.
À travers
ce journal d’une jeune fille en détresse, Fanny Vandermeersch décortique le
processus de la phobie scolaire. Même s’il est différent selon les cas, les
signes annonciateurs sont connus. Loin de tout pathos, l’auteur montre que par
le dialogue, l’écoute, des conditions propices pour redonner à l’élève sa
confiance en soi, la phobie scolaire n’est pas une fatalité. Elle est bien plus
fréquente qu’on l’imagine.
Un roman jeunesse
à lire et à commenter en famille.
« Déjà dix minutes qu’elle m’a
déposée devant le collège. Je reste figée face à la grande grille métallique.
Mes mains deviennent moites, mes jambes lourdes.
J’entends des éclats de rire. Des
gouttes de sueur perlent dans mon dos et sur mes tempes. Mon corps se raidit et
bat à tour rompre.
Ce n’est plus une grille d’entrée
que j’ai devant moi mais une grande bouche grise aux dents pointues, prête à me
happer dès que j’avancerai et à se refermer sur moi. »
Merci gentil Hibou ! Je suis touchée par cette chronique.
RépondreSupprimerHello ;-) Je te remercie pour cette découverte, j'ai été atteinte de phobie scolaire tout au long de ma scolarité. Cette lecture m'intéresse fortement !
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